Acteur majeur
de la diffusion et l'exploitation
cinématographique dans l'Ouest

Historique

Et le GASFO créa la SOREDIC

L’origine du groupe SOREDIC remonte à 1949 avec la création de l’association GASFO (Groupement des Associations des Salles Familiales de l’Ouest), qui visait à assurer la programmation des cinémas paroissiaux et associatifs du Grand Ouest. Présidé par Monseigneur Riopel, évêque auxiliaire de Rennes, le GASFO est alors animé par Jean Bougoin, qui deviendra le premier directeur de la SOREDIC.

Fort dès 1951 de 220 salles adhérentes, l’association en réunit 320 en 1958, accueillant 6 millions de spectateurs !

Dans les années 60, du fait notamment de l’apparition de la télévision, la chute de fréquentation des salles de cinéma est vertigineuse, en particulier à la campagne. Face à la concurrence commerciale, nombre de salles sont contraintes de baisser le rideau, faute de moyens. En 1963, le GASFO ne compte plus que 195 écrans.

C’est l’abbé Eugène Royer, dernier représentant du clergé au sein du GASFO, qui convaincra les responsables de la nécessaire mutation des objectifs moraux originels vers une vision cinéphilique et culturelle du cinéma. Les impératifs commerciaux commandent alors de structurer le réseau de salles du GASFO comme une véritable entreprise. C’est ainsi que naquit, en 1965, Société d’Exploitation Cinématographique de l’Ouest (SECO), qui prendra 3 ans plus tard le nom de SOREDIC (Société Rennaise de Diffusion Cinématographique).

La SECO reprend la gestion et l’exploitation de certaines salles en difficulté susceptibles d’être « sauvées » : le Gradlon de Quimper, qui, refaite à neuf, rouvrira ses portes en octobre 1965 à l’enseigne du Bretagne, puis le Celtic de Saint-Nazaire et la Garenne de Vannes.

68, l’évolution est en marche...

Devenue une Société Anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance, la SOREDIC continue à prendre en gestion directe d’anciennes salles de patronage qui deviennent, dès lors, des salles commerciales avec le plus souvent un engagement art et essai : le Bretagne à Rennes, Familial à Lannion (qui deviendra le Club), Maine, Variétés et Lorraine à Laval, etc.

Jean Bougoin est alors nommé Président du Directoire, Guy Duault prend la Présidence du Conseil, le GASFO en est l’actionnaire principal.

En 1971, la SOREDIC participe, avec 60 entreprises indépendantes, au rachat des actions de l’UGC privatisée. Si la société refuse encore la diffusion de films dont elle réprouve la morale, elle se distingue toutefois des salles dites « familiales » par une programmation plus libre. Signe de cette évolution, la sortie, en 1974 du film Emmanuelle dans certaines salles appartenant à la SOREDIC.

L’art de créer des complexes

En 1975, alors que la fréquentation des cinémas se stabilise à un niveau très bas (près de 60% de chute en 15 ans), Jean Bougoin part en retraite et Philippe Paumelle prend la Présidence du Directoire. Sous sa houlette, la société développe dans les années 1980 une ambitieuse stratégie d’adaptation au marché en transformant ses outils existants en complexes multisalles : Athénée à Saint-Nazaire, devenu Le Club (4 salles, 1978), Garenne à Vannes (3 salles, 1979), Bretagne à Quimper (3 salles, 1979), Maine à Laval (4 salles, 1980).

Parallèlement à ce développement, la société est pionnière dans l'art et essai, notamment avec La Boîte à Films à Rennes, et cultive une grande proximité avec les autres professions du cinéma, par des investissements dans la distribution et la production de films.

Elle affirme ainsi l’une de ses missions, être un acteur de la diversité de la diffusion.

En mars 1979, Yves Chevillotte, Président du GASFO depuis 1977, est élu Président du Conseil de Surveillance. Afin de rester dans la course, la société complète ses implantations régionales par la construction de nouveaux complexes : Le Rex à Lorient (5 salles, 1981), Le Club à Brest (7 salles, 1982), Le Club à Cherbourg (6 salles, 1983), Le Club à Saint-Brieuc (6 salles, 1983), et par des acquisitions, Les Ariel de Rennes, devenus Colombier (7 salles, 1979), Le Concorde de La Roche-sur-Yon (4 salles, 1986), L’Odéon de Cherbourg (5 salles, 1991) et Le Katorza de Nantes (6 salles, 1995).

Le cinéma nouvelle génération

Sur le plan national, l’ouverture et le succès des premiers multiplexes démontre la validité de ce nouveau modèle d’exploitation. SOREDIC suit le mouvement. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, elle répond à l’arrivée de cette nouvelle génération de cinémas et renforce sa présence régionale par la construction de cinémas modernes et performants, exploités sous l’enseigne Cinéville.

Le premier à voir le jour sera le Cinéville de Lorient (11 salles en centre-ville) en septembre 1999. Suivront ceux de Saint-Nazaire en 2000, La Roche-sur-Yon en 2001, Laval en 2002, Vannes en 2005, Saint-Sébastien-sur-Loire en 2007, Quimper en 2012 et Les Ponts-de-Cé en 2015. La SOREDIC reprendra aussi en 2003 un multiplexe à Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais, faisant ainsi une première incursion hors de ses terres d’origine.

Quand SOREDIC devient un groupe

Fin 2004, face à la croissance de ses activités et aux importants investissements nécessités pour conserver des outils performants, SOREDIC se réorganise et crée simultanément deux filiales :

  • CINÉVILLE, propriétaire des salles, responsable de leur exploitation et des projets d’implantation et
  • CINÉDIFFUSION, chargée de l’activité de programmation, d’animation, mais aussi de grossiste en confiserie.

SOREDIC devient ainsi une holding, chargée d’assurer les orientations stratégiques des deux filiales. Tandis que Philippe Paumelle est nommé PDG de SOREDIC, Yves Sutter prend la Direction Générale de CINÉVILLE et Jean-Michel Derenne celle de CINÉDIFFUSION.

En 2010, SOREDIC crée une Régie de publicité locale à destination des salles de cinéma, CIREO (Ciné Régie Ouest).

En octobre 2012, Yves Sutter est nommé PDG de SOREDIC en remplacement de Philippe Paumelle.

En 2018, SOREDIC crée une nouvelle filiale, LOOPILAND, orientée vers l’exploitation d’équipements dédiés aux loisirs. Elle gère une plaine de jeux aux Ponts-de-Cé, près d’Angers.

Enfin, directement ou par l’intermédiaire de ses filiales, SOREDIC accompagne des exploitants privés ou associatifs dans la réalisation de leur projet de cinéma. Le groupe possède ainsi des participations dans les sociétés CINÉCRANS (Saint-Brieuc et Trégueux), LES ÉCRANS DU SILLON (Savenay), LES ÉCRANS D’ALENÇON (Alençon) et CINÉVAUBAN (Saint-Malo).

Les chiffres parlent d’eux-mêmes

En 1975, SOREDIC gérait 20 cinémas, cumulant 23 salles, qui avaient accueilli près de 1,3 millions de spectateurs dans l’année.

En 2019, les filiales d’exploitation cinématographique du groupe SOREDIC gèrent 15 cinémas cumulant 118 salles, pour 5 millions de spectateurs accueillis. L’objectif de développement vise à atteindre 130 salles et plus de 6 millions de spectateurs en 2021.

En 40 ans, le poids du groupe sur le marché français de l’exploitation cinématographique a triplé, passant de 0,7% à 2,5% de la fréquentation nationale.

Le lien avec les cinémas associatifs est toujours vivant : CINÉDIFFUSION programme aujourd’hui 281 écrans, parmi lesquels plus d’une centaine sont des salles associatives de proximité. 9,8 millions de spectateurs ont fréquenté en 2017 les cinémas programmés.

Pari réussi ! Le cinéma dans l’Ouest a encore de beaux jours devant lui.

SOREDIC
1 rue Charles Vanel
35770 Vern-sur-Seiche

02 99 83 01 40